Il y avait des oies partout au-dessus de la cache et à diverses hauteurs au moment où on attendait le GO déterminant du guide. Les gars de l’équipe étaient en hyper vigilance face à ce qui survenait et l’excitation était à son comble avec des battements d’ailes partout dans le ciel. Le guide nous a dit en chuchotant de nous concentrer surtout sur un groupe de 40 bernaches sur notre droite. Puis le signal tant attendu survint et dans une chorégraphie que nous commencions à bien maîtriser depuis les petites heures du matin, notre explosion de la cache s’avérera fort gratifiante en termes de récolte. Des rires spontanés fusaient çà et là en provenance de la cache, l’esprit était à la camaraderie et le tableau de chasse déjà bien garni favorisait cet état d’esprit bienfaisant et espiègle entre nous tous.
Entre les arrivées d’outardes, j’avais de bonnes discussions avec le guide qui connait les champs et le comportement saisonnier changeant de ces oiseaux depuis des lustres. Lui et son équipe font un travail de prospection rigoureux la veille de l’arrivée des clients. En bref, ils connaissent les dortoirs nocturnes et les sites nourriciers à la perfection si bien que peu de choses sont laissées au hasard.
Nous poursuivons notre aventure automnale dans une pourvoirie de l’Outaouais qui promeut la mise en valeur de la faune par la protection des jeunes bucks. Je savais qu’un gros chevreuil avait échappé aux chasseurs depuis maintenant deux ans et nos guides l’espionnaient avec rigueur.
Le premier soir, un immense bouleau jaune a chuté de sa mort naturelle à 40 mètres de notre site d’embuscade, et ce lors des meilleures heures de chasse. Au loin, nous avons entendu les pas fuyants et bondissants d’un cerf apeuré, mais était-ce le mâle en question? Avec un tel fracas, il était légitime pour nous de se questionner sur la tournure du scénario. Le lendemain, il n’y avait aucune nouvelle trace sur notre spot. Le tout allait donc dépendre de la dernière journée de chasse.
En fin de journée, un craquement suspicieux se faisait entendre au loin. C’est Yan Kaczynski, le photographe et caméraman qui m’accompagnait, qui chuchota « Mike, je le vois, c’est lui le gros buck qui approche! »
Le lendemain au réveil, on a pris notre café autour de l’animal bien au frais devant le chalet alors que des outardes passaient dans le ciel en nous rappelant le parcours accompli. Quelqu’un a momentanément coupé la parole aux outardes en signifiant qu’on mélangera sous peu nos outardes, nos oies blanches et notre chevreuil dans nos recettes en nous rappelant que le réseau des pourvoiries du Québec représente une belle et grandiose épicerie bio à ciel ouvert!
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Rédigé par Michel TherrienCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre
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