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Un petit garçon qui présente son brochet

À 46 ans, David Giguère a 38 ans de pêche derrière la cravate. Façon de parler, car le chaudronnier de métier n’en porte pas. Quatre fois par an, ce passionné de chasse et pêche prend la direction de la Pourvoirie J.E. GoyetteCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, un chemin qu’il connaît par cœur. Aujourd’hui, c’est avec ses enfants qu’il fait le plein de souvenirs. Le chalet no 12, c’est presque le sien !   

« J’avais 8 ans le jour où j’ai pêché pour la première fois », se rappelle David Giguère, rejoint à sa maison de Val-des-Sources qu’il se prépare à quitter pour son voyage de pêche annuel en famille. Depuis toujours, l’homme a choisi la Pourvoirie J.E. Goyette – et son chalet no 12  –  où il fait au moins quatre séjours par an. « J’y vais pour l’ouverture de la pêche en mai. J’y retourne avec mon père, mes oncles et des amis au moins deux fois dont à la fête des Pères. En septembre, la chasse me fait son dernier call. » 

Ah ! Que la route est belle ! 

De chez-lui à la pourvoirie, il faut mettre quatre heures. « C’est quand même deux heures de moins que quand j’étais petit », rigole David. « Avant, c’était des chemins de bois. Ça brassait. On était souvent en première pour monter les côtes. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir. » 

Petit, les voyages se faisaient de nuit. « Quand je me réveillais, on était déjà le long de la Saint-Maurice. C’était magnifique », se rappelle celui à qui Denis, ami de son père et bucheron de métier, prend plaisir à raconter l’histoire de la drave. « Denis n’avait pas d’enfant. J’étais comme son fils. C’est lui qui m’a appris à pêcher. » 

La pêche miraculeuse 

Son premier voyage en pourvoirie est gravé dans sa mémoire. « Le cri du huard au matin. Devoir monter une petite rivière pour rejoindre le lac En Cœur. À peine ancrés, les brochets qui mordaient dès que la cuillère touchait à l’eau, un lancer après l’autre. C’était fou. » La chance du débutant ? « Peut-être. N’empêche qu’on a toujours ramené de belles prises de chez Goyette. » 

Ses trophées :

  • Brochet : 30 pouces
  • Grise : 28 pouces
  • Mouchetée : 19 pouces « et quart » 

Une histoire de famille 

Si David s’offre plusieurs séjours « en gars », une chose est sacrée. « C’est en famille qu’on passe une semaine de vacances là chaque année. Moi, ma femme, mes enfants et tous ceux de la famille qui peuvent venir. » Dans les chaloupes comme autour du feu, le plaisir est partagé. « Ma fille Amélie a 7 ans. Elle pêche depuis qu’elle a un an. Mon fils Logan, 5 ans, pêche aussi. Ça fait deux ans qu’on l’amène avec nous au printemps. » 

Un véritable paradis 

La famille Paradis, propriétaire de la pourvoirie, porte bien son nom. « Guy et Caroline ont aménagé un paradis pour les familles. En plus d’installer des trampolines et des balançoires sur la plage du lac, ils ont rendu la chute de la rivière Okane accessible et construit des observatoires d’où on peut admirer le paysage à plus de 180 degrés. »  

Qui va à la chasse ne perd pas sa place ! 

Dès le printemps, David prépare sa chasse d’automne, vérifiant ses salines à chaque voyage de pêche. « J’aime la chasse autant que tout ce qui se raconte dans le chalet avant et après, tous les “passé proche” et les “j’aurais dont dû.” »   

David se rend à la pourvoirie même l’hiver. « C’est rendu qu’on va checker nos salines en motoneige. » Mordu vous dites ? 

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Rédigé par Diane Laberge