Roger Véronneau commence à pêcher au même moment où il apprend à marcher. Sur le lac des Deux Montagnes où son père lui enseigne très tôt la technique du lancer léger, il découvre à quel point la pêche rend heureux. À 63 ans, l’homme file le parfait bonheur, les deux pieds au fond d’une chaloupe plus souvent qu’autrement.
Les Véronneau habitent l’ouest de l’île de Montréal quand Roger fait ses premiers pas dans le monde de la pêche sportive. « Dans mes souvenirs les plus lointains, je suis dans un bateau avec mon père. Je dois avoir cinq ans », se rappelle Roger. « Mon père partait avec les trois plus vieux pour pêcher à la journée au lac des Deux Montagnes, et ça, au moins dix fois par été. » Très vite, la pêche à la journée se transforme en fins de semaine et plus tard, en séjours de quatre à sept jours en pourvoirie.
Roger a 14 ans quand il visite pour la première fois le Pavillon Wapus à Maniwaki. « Dans les années 70, on allait très souvent y pêcher le doré et le brochet avec mon père. » À 18 ans, il y amène sa future femme. Un prérequis ? « Pas le choix. Ça venait avec moi », rigole Roger.
Après avoir visité depuis plus d’une trentaine de pourvoiries, c’est à la Pourvoirie Mekoos de Mont-Laurier que le mordu pose désormais ses pénates au moins trois fois par an. « Il est facile de se rendre directement à la porte sur de belles routes bien entretenues. La nature est belle, la pêche est excellente — il y a de la belle mouchetée indigène — et le territoire est bien géré. Tout ça à trois heures de Montréal. »
L’art de recevoir à la Dumoulin
Le territoire à la Pourvoirie MekoosCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre n’a plus de secret pour Roger. « On l’a arpenté de long en large en quad ou à pied. On a pêché tous les lacs de fond en comble. La famille Dumoulin vous le dira, on connaît le terrain par cœur. »
Son secret bien gardé ?
Le lac Baker. « On y trouve trois espèces : le doré, la truite mouchetée et la grise. Il y a même une plage de sable fin. »
Si la pourvoirie a changé de main depuis que Roger l’a adoptée, rien n’a changé à l’exception de nombreuses mises à niveau. Non seulement l’accueil est excellent, la pêche est bonne et les chalets confortables. « La famille Dumoulin maîtrise l’art de recevoir. On s’est tout de suite liés d’amitié. Aujourd’hui, trois des enfants Dumoulin ont pris la relève et le service est toujours aussi extraordinaire. »
La valse des saisons
Depuis 45 ans, Roger Véronneau est un client fidèle. Si la pêche du printemps est une affaire de gars, l’été est plutôt une affaire de famille. « À l’automne, c’est devenu une tradition de monter au Mekoos en couple avec mon frère et ma belle-sœur. »
Si ses séjours en gars portent les effluves de sauce à spaghetti, les séjours en couple n’ont rien à voir côté gastronomie. « On se paie la traite avec des fruits de mer et on boit d’excellents vins. Ça aussi, ça fait partie des petits plaisirs de la vie. »
Des plaisirs, la vie en pourvoirie n’offre que ça à qui sait apprécier l’instant. Comme l’happy hour, le moment préféré de la journée de Roger. « C’est l’heure où on se raconte des histoires en préparant le souper avant d’aller placoter autour du feu en profitant du ciel étoilé. » Cliché diront certains ? Jamais. Ici, Roger a véritablement trouvé sa vraie nature.
Pour en savoir plus ou pour réserver un séjour
Rédigé par Diane Laberge
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